La nuit face au glacier a été calme. Nous nous réveillons avec le dorénavant célèbre « Youhou youhou ! Qué pachó ? » de Fernando, à 8h30. Il annonce un temps couvert et une température de 7°C.
Nous partons sur le pont extérieur contempler le plus grand glacier de l’hémisphère Sud : 6km de large, une soixantaine de long, le mur de glace dépasse par endroit les 100m de haut. C’est l’un des rares glaciers qui progressent. Il a gagné 10km ces 50 dernières années, et avançait de 24m par jour entre les années 1940 et 1950.

Nous sommes ancrés à 900m du géant. Le premier regard est époustouflant. La glace est d’un bleu pénétrant malgré le ciel couvert. Nous faisons quelques photos puis partons déjeuner.

Peu de temps après, les moteurs démarrent et nous rentrons rapidement sur le pont pour observer le glacier. Nous approchons par la gauche puis longeons le glacier.

Les crevasses se font plus visibles. Nous sommes à quelques centaines de mètres. Les variations de bleu sont magnifiques. Quelques blocs se détachent dans un bruit impressionnant. Une langue de sable poussée par le glacier est apparue depuis le dernier passage du Skorpios III il y a 6 mois. Nous nous éloignons du glacier pour le contourner puis avançons dans une baie de glace sur la partie droite.

Après une heure de navigation face au glacier, il est 10h40. C’est l’heure d’une tradition Skorpios : la dégustation sur le pont d’un whisky 12 ans d’âge (Johnnie Walker Black Label) avec des glaçons formés il y a 30 000 ans. Les barmen sont partis un peu plus tôt en bateau repêcher iceberg issu du glacier Pie XI pour en faire des glaçons. Le verre de dégustation est un petit cadeau souvenir. Pour Sophie, qui ne boit pas d’alcool, ce sera un jus de fruit.

Moment très agréable, le soleil perce enfin est inonde le glacier de ses rayons. Vers 11h, nous nous éloignons du glacier pour continuer notre route.

Quelques 40min plus tard, nous faisons halte dans le fjord au pied d’une cascade pour remplir les réservoirs d’eau douce. Des marins descendent pour raccorder une motopompe. L’opération de remplissage étant relativement longue, l’équipage organise une excursion sur une plage sauvage toute proche. Nous la rejoignons avec le petit bateau. Pas grand chose à y faire à part se promener sur les cailloux. L’exploration est limitée car la nature est très sauvage. Entre les branches, une drôle d’araignée tisse sa toile.
À 13h00, nous quittons notre plage et revenons sur le navire. Nous partons directement au restaurant.

Au menu ce midi, ceviche mixte en entrée, jambonneau accompagné de choucroute et purée, et mousse au café.

Nous continuons notre navigation, nous passons les fjords Falcon, et Penguin encombrés d’icebergs.

À 17h00, goûter comme presque tous les jours.

Nous allons voir ce qu’on trouve dans la petite boutique du bateau. Je souhaite surtout échanger la casquette de capitaine contre un autre cadeau qui nous serait plus utile, un bonnet par exemple car j’ai encore perdu le mien en laine de vigogne, acheté à San Pedro de Atacama. Cest relativement compliqué car le bonnet coûte moins cher, nous échangeons finalement la casquette contre un beau livre sur la croisière, en payant un petit supplément.

À 19h00, nous avons rendez-vous pour visiter la salle des machines. Équipés d’un casque anti-bruit, nous descendons dans la salle, où se trouvent 1 gros moteur diesel de 1740 ch pour la propulsion et 2 petits groupes électrogènes pour électricité.

Ensuite, c’est sieste pour Sophie et rédaction du blog pour moi. Je monte à la passerelle un moment. Des toninas (dauphins) rejoignent la proue du navire quelques instants.

Avant le dîner, apéro bien sûr !
Puis dîner à 21h : filet de congre.

Le guide nous présente le programme du lendemain. Puis séance film dans la salle à manger avec la vidéo de la croisière qui sera vendue en DVD le dernier jour.